LA PLANETE EPUISE SES RESSOURCES EN SEULEMENT SEPT MOIS
- 11 août 2017
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- Posted by senlis
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Selon le Global Footprint Network, mercredi 2 août 2017 marquera l’Earth overshoot day – le Jour du dépassement mondial en français. A partir de cette date, l’humanité aura consommé l’ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année.
Cela signifie qu’en sept mois, la population mondiale aura émis plus de carbone que ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an, aura pêché plus de poissons, coupé plus d’arbres, et fait plus de récoltes que ce que la Terre aurait pu produire sur cette même période. Pour subvenir à ses besoins, le genre humain a besoin de l’équivalent de 1,7 planète.
Calculé depuis 1986 par le Global Footprint Network, l’Earth overshoot day arrive moins vite dans le calendrier depuis les six dernières années mais continue inexorablement d’avancer : cette journée est passée de fin décembre dans les années soixante-dix, à fin septembre en 1997 et au 2 août cette année.
Le principal levier d’action concerne les émissions de gaz à effet de serre qui représentent à elles-seules 60% de l’empreinte écologique mondiale. Pour réussir à maintenir la hausse de la température moyenne bien en-dessous de 2°C d’ici la fin du siècle – objectif inscrit dans l’Accord de Paris – l’empreinte carbone de l’humanité doit fortement diminuer ces prochaines années de façon à atteindre un niveau qui pourra être entièrement absorbé par les forêts, les océans et autres puits de carbone d’ici la moitié du siècle.
Limiter l’empreinte écologique implique aussi de limiter l’empreinte alimentaire. Pour cela, il est indispensable de stopper la déforestation, de diminuer la consommation de produits dérivés des animaux c’est-à-dire la viande et le poisson ou encore de lutter contre le gaspillage alimentaire et les pertes de récolte (30 % de la production mondiale est ainsi perdue chaque année).
Deux exemples de signe encourageants :
– les émission de CO2 liées à l’énergie n’ont pas augmenté en 2016 – pour la 3e année consécutive, malgré la croissance de l’économie mondiale, grâce notamment au développement des énergies renouvelables ;
– la croissance des surfaces en agriculture biologique en France (+ 17%) et de la consommation de produits bio (+ 22 % en 2016) ainsi que la diminution de la consommation de viande.